Biologie et fonction des tendons
Les muscles striés de la vie de relation présentent à leurs extrémités, des parties nacrées qui partagent avec eux des propriétés différentes d’élasticité.
Les tendons sont constitués de faisceaux de nature fibreuse, denses, flexibles très résistants doués de propriétés viscoélastiques, capables d’emmagasiner de l’énergie pour la restituer secondairement et de s’adapter au cours de l’exercice physique.
Les tendons, permettent aux muscles de s’insérer sur les pièces squelettiques, ils peuvent être divisés en trois régions :
- la jonction musculotendineuse ;
- le corps du tendon ;
- la jonction tendino-osseuse.
La jonction tendon-os est appelée enthèse
Elle peut être décomposée en quatre zones : la première correspond à une substance tendineuse classique, la deuxième à un fibrocartilage, la troisième à un fibrocartilage minéralisé et la quatrième à l’os proprement dit. Cette variation histologique permet une transition mécanique progressive en diffusant les forces de traction le long du tendon et en limitant les contraintes à l’insertion musculotendineuse.
La jonction myotendineuse transfert les forces musculaires au tendon
Elle représente la zone de croissance musculaire. Les fibrilles de collagène du tendon sont insérées au fond de récessus formés par les myofibroblastes, ce qui permet de distribuer la tension générée par les protéines contractiles musculaires aux fibres tendineuses. Cette jonction est la zone la plus faible, mécaniquement, de l’unité musculotendineuse.
Les tendons jouent un rôle indispensable dans la régulation de la contraction musculaire, notamment grâce aux mécanorécepteurs de type III de Golgi, un organe tendineux spécifique. Sa situation à la jonction tendino-musculaire lui permet de recueillir des informations sur l’étirement musculaire et de coordonner ainsi l’activité musculaire.
Les tendons ne servent donc pas uniquement d’attaches anatomiques pour les muscles aux os, ils permettent aussi aux muscles de transférer des forces mécaniques aux articulations en amortissant leurs contraintes sur les structures périarticulaires : ligaments, capsules…
Quelle est la biologie du tendon ?
La consommation d’oxygène des tendons est comparable à celle des ligaments. Elle est estimée 7,5 fois moins importante que celle des muscles squelettiques. Le métabolisme tendineux est restreint mais sa capacité de produire de l’énergie en anaérobie est particulièrement développée.
Ces caractéristiques rendent les tendons capables de supporter des poids et de résister à des tensions pendant de longues périodes en évitant l’ischémie et donc le risque de nécrose.
Néanmoins, ce taux métabolique bas rend la cicatrisation tendineuse lente.
Au cours d’un exercice physique, la consommation d’oxygène est fonction des contraintes mécaniques exercées au sein du tendon. Elle est estimée 3 à 6 fois supérieure à la consommation de base.
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